La facture de la crise climatique s’annonce salée pour les assureurs. En 2022, les catastrophes naturelles en France ont coûté 10 milliards d’euros, un record depuis 1999, selon France Assureurs.
L’année 2022 « annus horribilis », selon Florence Lustman, présidente de la fédération des assureurs, interrogée sur Europe 1. Grêle, tempêtes, inondations, sécheresses… Dans le détail, les épisodes de grêle et les tempêtes entre mai et juillet ont coûté 6,4 milliards d’euros, a précisé la fédération à l’AFP. À cela s’ajoutent les effets de la sécheresse, notamment sur les maisons individuelles, pour une enveloppe proche des 2,5 milliards d’euros. Un chiffre certainement sous-estimé, au vu du parcours du combattant que doivent suivre les propriétaires victimes de fissures pour se faire indemniser. Les sinistres constatés sur les récoltes, les inondations et les épisodes de feux de forêt complètent l’addition.
La fédération professionnelle des assureurs n’est pas très optimiste pour la suite : elle place le dérèglement climatique parmi les trois risques principaux identifiés par la profession. La facture cumulée devrait dépasser les 140 milliards d’euros pour les trente prochaines années, le double des trente dernières.
Une augmentation des coûts qui pourrait se répercuter sur le prix des assurances. L’État tente aussi d’adapter le système d’indemnisation publique, jusqu’ici complexe et inadapté à l’augmentation des aléas climatiques.