Comme dans l’accoutumer, le 18 septembre de chaque année, la communauté mondiale célèbre la journée internationale du bambou. Depuis 2009, cette journée a pour but de faire prendre conscience de la contribution impressionnante de cette herbe (le bambou n’étant pas un arbre) à la protection de l’environnement, à la prévention de la déforestation et à la conservation de la biodiversité dans le monde entier.
Le bambou est-il vraiment un choix écologique ?
Le bambou, originaire majoritairement d’Asie et des Amériques, est utilisé depuis des millénaires pour confectionner de nombreux objets. Sa rapidité de croissance phénoménale, sa résistance, sa légèreté et sa souplesse en ont fait un matériau de choix. De nombreux produits en bambou, de la brosse à dents à la paire de chaussettes, se présentent comme étant “plus écologiques”.
Congrès mondial du bambou
C’est lors du huitième Congrès mondial du bambou (WBC/ World Bamboo Congress) qui s’est tenu en 2009 à à Bangkok (Thaïlande) et auquel 350 participants et représentants de 43 pays ont assisté, que la Journée mondiale du bambou a été instaurée par le Département royal des forêts.
Le bambou est l’un des produits forestiers non ligneux les plus précieux au monde, générant des revenus pour des millions de familles dans les communautés rurales. C’est une source naturelle renouvelable et à croissance rapide qui permet de multiples applications, de la nourriture au carburant, en passant par le mobilier et la construction.
Contribution environnementale du bambou
Les forêts de bambou fournissent d’importants services environnementaux : stabilisation des sols, élévation de la nappe phréatique et fourniture d’un important puits de carbone. Les États membres de l’Organisation internationale du bambou et du rotin (INBAR: International Bamboo and Rattan Organization) se sont engagés à restaurer plus de 5 millions d’hectares de terres dégradées avec du bambou au cours de la décennie 2020-2030.
Le bambou joue également un rôle important dans la conservation de la biodiversité, en tant que source d’habitat et d’abri pour plusieurs des espèces les plus emblématiques et les plus menacées du monde.
Lutte contre l’érosion des sols
Plusieurs contrées en RDC font face aux érosions des sols. Selon les statistiques, à elle seule, la capitale Kinshasa compte plus de deux cents têtes d’érosions que le gouvernement peine à maîtriser. Certaines initiatives privées contribuent un tant soit peu à lutter contre ces monstres naturels. Le site de l’université de Kinshasa (Unikin) est l’un des endroits menacés par les érosions.
Pour apporter une réponse à ce fléau, Bertin Mbuya, diplômé en sciences de l’environnement, a initié le projet « muraille en bambou de Chine ». Un projet qui a la vocation de lutter contre le glissement de terrain dans certains coins du site universitaire. Grâce à ce projet, plus de quinze mille bambous ont été plantés avec un impact positif sur l’environnement de l’Unikin et de ses environs, stabilisant ainsi le sol et occasionnant la croissance de certaines espèces végétales et servant d’abri à d’autres espèces animales.