La réunion de la Commission baleinière internationale qui débutera le 23 septembre au Pérou, 110 scientifiques, experts fauniques africains, représentants gouvernementaux et dirigeants d’ONG environnementales appellent les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale à s’opposer à une résolution déposée par la République de Guinée soutenant la chasse commerciale à la baleine sous couvert de lutte contre l’insécurité alimentaire.
La résolution, coparrainée par la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, la République du Congo et le Sénégal, pourrait être mise au vote dès le 23 septembre 2024. Dans leur lettre ouverte, les experts déclarent que le soutien apporté à la chasse à la baleine à travers cette résolution va non seulement à l’encontre des lois de ces mêmes pays garantissant une protection stricte pour les baleines, espèces protégées à l’échelle mondiale, mais contredit également les positions défendues par ces pays dans d’autres conventions internationales sur la faune sauvage, dont la CITES.
L’ensemble de ces pays cités plus haut, ainsi que le Libéria, le Mali, la Mauritanie, São Tomé-et-Principe et le Togo, ont joué un rôle décisif s’agissant d’empêcher l’adoption d’une proposition de création d’un sanctuaire de baleines dans l’Atlantique Sud depuis 2002. En 2011 et en 2022, les représentants de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale ont même quitté la salle pour empêcher un vote de se tenir à la CBI.
« L’usage de ces pratiques antidémocratiques visant à empêcher un vote légitime d’avoir lieu déshonore nos pays », déclare la lettre ouverte.
Aucun pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ne se livre à la chasse commerciale à la baleine. En réalité, les baleines contribuent à garantir la sécurité alimentaire en favorisant la productivité de l’écosystème marin. Les baleines aident à lutter contre le changement climatique en stockant de grandes quantités de carbone et permettent à l’industrie de l’observation des cétacés d’engranger plus de 2 milliards de dollars par an dans le monde.
Les signataires exhortent les dirigeants des pays à transférer le portefeuille de la CBI du ministère des Pêches aux ministères de l’Environnement ou des Eaux et Forêts, déjà responsable de la mise en œuvre des autres Accords Multilatéraux pour l’Environnement impactant les cétacés.
Je me tiens à votre disposition pour répondre à toutes vos questions et afin d’organiser pour vous des entretiens avec les experts, scientifiques et dirigeants signataires de la lettre ouverte, dont le Dr Mamadou DIALLO, Biologiste de la conservation marine et des pêches au Sénégal, M. Josea S. DOSSOU-BODJRENOU, Naturaliste et président de Nature Tropicale ONG, Bénin ou encore M. Judicaël Régis KEMA KEMA, Géographe de l’environnement et biologiste de la conservation marine, Gabon.
Merci de votre attention et signé par:
Manon Dené
Consultante Politique Faune Sauvage
Spécialiste Afrique de l’Ouest & Centrale
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