Guinée/Haute Guinée: L’Impact de l’Exploitation Aurifère, une Menace pour la Faune et la Flore.

L’exploitation artisanale de l’or en Haute Guinée, notamment dans les préfectures de Siguiri, Mandiana et Kouroussa, engendre des conséquences désastreuses sur l’environnement. L’utilisation abusive de produits chimiques, tels que le mercure et le cyanure, par des exploitants locaux et étrangers, dégrade gravement la biodiversité.

Une Pratique Illégale Persistante

Malgré une décision gouvernementale du 1er juin 2024 suspendant cette exploitation, de nombreux sites continuent leurs activités, notamment à Kouroussa et Bonomafara, où les travailleurs opèrent souvent dans l’ombre. Les méthodes artisanales impliquent la cuisson de produits chimiques à ciel ouvert, générant des odeurs nocives et polluant les points d’eau.

Les Dangers pour l’Environnement

Les produits chimiques utilisés provoquent la mort de nombreux animaux, affectant les moyens de subsistance des communautés locales. Des témoignages de villageois font état de pertes massives de bétail, attribuées à la consommation d’eau et de fourrage contaminés. Dans plusieurs cas, des inspections ont confirmé que la mort des animaux était bien liée à l’exposition à des substances chimiques.

Silence des Autorités

Malgré ces graves impacts environnementaux, les autorités locales demeurent souvent silencieuses, et les responsables des sociétés minières contestent les accusations, affirmant que des mesures de sécurité sont en place. Les populations, pourtant, continuent d’alerter sur la présence persistante de mercure dans l’exploitation aurifère.

L’Appel à l’Action

Les sages des sous-préfectures de Mandiana ont récemment appelé à une prise de conscience et à des actions concrètes de la part des autorités. Le Rapport du Plan d’action National pour l’extraction minière artisanale révèle que 60 % des sites miniers en Guinée utilisent du mercure, souvent sans autorisation.

Conclusion

L’exploitation aurifère en Haute Guinée, bien qu’économiquement bénéfique, nécessite une régulation stricte et une surveillance renforcée pour protéger la santé publique et l’environnement. Les autorités doivent agir rapidement pour mettre fin à ces pratiques nocives et préserver la biodiversité de la région.

Amadou DIALLO Pour Groupe Média Afriquenvironnement.com

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