La Cuesta de Bombouaka se distingue par sa richesse en spéculations agricoles rares. Certaines variétés, introuvables ailleurs au Togo, prospèrent encore dans cette zone.
Ces cultures sont non seulement un témoignage du passé, mais aussi une réponse à la vulnérabilité climatique de la région.
« Il y a certaines variétés agricoles que vous n’allez pas retrouver au plan national mais qui se cultivent bien dans la zone. Du fait aussi que la zone de par sa vulnérabilité climatique, il y a de ces cultures localement bien gardées qui ne réussissent au mieux que dans cette zone. C’est un trésor vivant, une mémoire de l’agriculture togolaise, qui continue de vivre à travers les pratiques et les variétés conservées par la population de la zone », dévoile Folega Fousseni, maître de conférence à l’université de Lomé »
L’histoire retient que dans les grottes de Nok de cette zone, on retrouvait les semences agricoles datant de plus de 500 ans. Il s’agit surtout des variétés de sorgho, du petit mil et du maïs, des variétés très anciennes conservées et cultivées dans le milieu.
Selon la recherche, c’est la seule zone qui possède encore des spéculations agricoles négligées au plan national dont la population continue de produire et de conserver.
« C’est un plateau avec des pentes arbustes et quand il pleut, le ruissellement de l’eau racle tout le sol avec les possibilités d’envasement et d’ensablement des cours d’eau. Le ruissellement étant fort, cela rend beaucoup de terres agricoles impraticables. C’est une zone du Togo où il pleut le moins, où les terres depuis les années 1970 ont été relevées comme très dégradées avec une mauvaise productivité. Le climat dans la zone est très sévère », partage Folega Fousseni »
Les populations locales de la Cuesta de Bombouaka continuent de produire et de conserver ces variétés rares, malgré les conditions climatiques assez difficiles dans la zone qui rend la production agricole très complexe.