L’ONU annonce enfin la nomination d’une envoyée spéciale pour l’eau douce.

Retno Marsudi, ministre des Affaires étrangères de la République d'Indonésie, deviendra l'envoyée spéciale pour l'eau de l'ONU, le 1er novembre prochain

Portée par – et très attendue depuis – la seconde Conférence des Nations unies sur l’eau, l’Organisation des Nations unies a annoncé la nomination d’une envoyée spéciale pour l’eau : ce sera Retno Marsudi, aujourd’hui ministre des Affaires étrangères de la République d’Indonésie. Elle assumera ce nouveau rôle à l’issue de son service gouvernemental, à partir du 1er novembre 2024.

Parmi les missions qui lui seront confiées figure la préparation de la Conférence des Nations unies sur l’eau de 2026. Elle devra également s’assurer que les questions liées à l’eau soient au premier plan de l’agenda politique au sein et en dehors de l’ONU. L’envoyée spéciale pour l’eau s’efforcera de renforcer la coopération internationale et les synergies entre les divers processus internationaux sur l’eau. Ceci notamment pour faciliter la réalisation des objectifs liés à l’eau, dont l’Objectif de développement durable 6 (ODD 6) du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Pour mémoire, les rapports d’évaluation à mi-parcours de cet ODD alertaient sur un « retard alarmant ».

Autre mission : soutenir la mise en œuvre de la stratégie en matière d’eau et d’assainissement à l’échelle du système des Nations unies à tous les niveaux, conformément au Cadre mondial d’accélération de la réalisation de l’objectif de développement durable no 6.

« Nous sommes heureux de la création de ce poste et de cette nomination, cela fait deux ans que nous l’attendions. Cela marque une évolution encourageante dans la prise en compte de l’eau, a salué Sandra Métayer, coordinatrice du groupement d’associations engagées sur les questions de l’eau et de l’assainissement, la Coalition Eau. Mais pour l’instant, ce n’est qu’une nomination. Nous espérons que l’envoyée spéciale dispose d’un poids politique et permette une mobilisation politique et financière. Il faudra que les États affectent des moyens pour financer ses travaux. » Parmi les autres attentes : que les États soient amenés à des engagements contraignants sur la question de l’eau, que la gouvernance de l’eau s’améliore et qu’un dialogue soit ouvert avec la société civile.

Sourcewww.afriquenvironnement.com
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