M. LAZARUS MCCARTHY CHAKWERA, Président du Malawi, a déclaré que les États Membres de l’ONU sont liés par les trois piliers paix, sécurité et développement. « La question qui se pose est de savoir comment agir dans cette union. » Pour pleinement coopérer, a-t-il dit, il nous faut prendre conscience de l’urgence qu’il y a à agir, notamment pour le développement, mais aussi pour une réforme des Nations Unies. La priorité de l’Afrique est la réforme du Conseil de sécurité avec l’attribution de deux sièges de membre permanent pour le continent, a-t-il indiqué, avant de se réjouir du soutien affiché sur ce sujet par les Présidents des États-Unis et de la Chine.
Le Président a expliqué qu’à cause des changements climatiques et des catastrophes qu’ils entraînent, un cinquième de la population de son pays se trouve dans une situation de famine. Mais heureusement, le Malawi a bénéficié d’une coopération internationale active pour répondre à ce défi: avec les États-Unis, des pays de l’Union européenne, l’Arabie saoudite, le Japon ou encore le Maroc et le Fonds monétaire international (FMI), des routes et des hôpitaux ont été construits ou rénovés, des programmes alimentaires et de protection sociale ont été mis en place, de même que des infrastructures électriques. « Le Malawi est l’exemple de ce que l’on peut accomplir pour qu’un pays atteigne le développement par le biais de la coopération internationale. »
Toutefois, la crise de la dette en Afrique constitue un « cancer », qui finira par atteindre vos pays, a-t-il averti, appelant les États qui refusent de voir ce problème à l’examiner en profondeur. La concurrence économique entre États est aussi un sujet de préoccupation. Elle doit être saine pour que ceux qui souhaitent avoir accès aux marchés internationaux ne soient pas lésés, en particulier les pays africains. De la même manière, il faut permettre l’accès à la technologie et à l’éducation, alors que les règles visant aujourd’hui à réglementer l’intelligence artificielle ne profitent qu’à quelques États, a ajouté le Président. La réponse aux questions qui se posent à la communauté internationale se trouve dans une gouvernance de l’ONU plus juste, robuste et inclusive, « sinon rien ne pourra être fait ». C’est l’absence d’une telle gouvernance qui est selon lui la cause des échecs en Ukraine, au Moyen Orient, au Soudan et ailleurs. Source :ONU AG/12530
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