Le président sud-africain en a profité pour marteler que ce dossier montrait combien la réforme du Conseil de sécurité onusien est primordiale : « Cela demande aussi, que le Conseil de sécurité de l’ONU soit plus représentatif et inclusif. Depuis 78 ans et sa création, sa structure n’a quasiment pas changé. L’Afrique et ses 1,4 milliard habitants restent exclus des décisions stratégiques. Cela ne peut pas continuer. Le Conseil de sécurité n’a pas rempli sa mission de maintenir la paix et la sécurité internationale, il doit donc, en tant qu’organisme, être réformé ».
« Nous, Sud-Africains, savons à quoi ressemble l’apartheid [et] nous ne resterons pas silencieux à regarder l’apartheid se perpétrer contre d’autres », a tenu à rappeler le président Ramaphosa, devant les 193 États membres de l’ONU.
“C’est un acte d’accusation contre la communauté internationale que nous puissions dépenser tellement pour la guerre mais que nous ne puissions pas soutenir l’action nécessaire pour répondre aux besoins de base de milliards de personnes”, a-t-il lancé lors de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies.
Le président sud-africain, est revenu sur la saisine par son pays de la Cour internationale de justice en décembre 2023. Son pays est en effet en pointe dans la dénonciation des actions de l’armée israélienne à Gaza. L’Afrique du Sud accuse Israël de « génocide » à Gaza.
La décision sur cette question peut prendre des années et l’Afrique du Sud a réclamé plusieurs fois à la CIJ d’ordonner des mesures conservatoires à Israël, face à la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.