Le Premier ministre en affaires courantes a pris la parole à la tribune de l’Onu peu avant 14h15 (20H15 HB) à l’occasion du « Sommet de l’Avenir », qui venait d’adopter, quelques heures auparavant, un « Pacte pour l’Avenir » visant à redonner vie au multilatéralisme et à tracer la voie « d’un avenir meilleur pour toute l’humanité ».
près l’adoption en 2020 d’une Déclaration à l’occasion des 75 ans de l’Onu, qui avait exhorté, « dans cette même salle », la communauté internationale à agir pour redonner un second souffle au multilatéralisme, « les défis auxquels nous faisons face sont encore plus grands quatre ans plus tard: accélération du changement climatique, pandémies, guerres touchant des millions de personnes, ? », a constaté M. De Croo.
« Malheureusement, nous sommes confrontés à une régression des droits humains au niveau mondial. Des dirigeants placent de plus en plus certains ‘intérêts’ au-dessus des ‘valeurs’. Les mouvements conservateurs et populistes ciblent les droits des femmes et des filles. Des tentatives de ré-écriture des droits humains sont en cours depuis des années », a encore déploré Alexander De Croo, jugeant nécessaire « de résister à ces régressions ». « Les défenseurs des droits humains doivent être protégés, la liberté d’expression doit être garantie et les responsables politiques doivent rendre compte de leurs actes », a-t-il plaidé à la tribune.
Pour surmonter les divisions et mieux travailler au profit des populations et de la planète, il est nécessaire de tenir notre engagement en faveur d’un ordre international fondé sur des règles, a poursuivi le Premier ministre belge, ce qui passe par un respect du droit international, l’application des principes qui ont présidé à la fondation de l’Onu, le respect et la promotion des droits humains. « Le Pacte pour l’Avenir réaffirme notre engagement envers la Déclaration universelle des droits de l’homme ».
« Il est temps de transformer la gouvernance mondiale et de garantir une architecture financière internationale qui fonctionne pour tout le monde, particulièrement pour les plus vulnérables », a encore estimé M. De Croo, rappelant que la Belgique a été « une voix de premier plan pour plus d’efficacité au sein du système multilatéral et des banques multilatérales de développement ».
« La Belgique se tient prête à contribuer à cet effort, en travaillant à vos côtés pour faire de la vision d’une Onu 2.0 une réalité et créer un monde meilleur et plus juste pour les populations et la planète », a conclu Alexander De Croo, au terme de son discours devant l’assemblée générale de l’Onu.
Auparavant, l’ancien Premier ministre belge et actuel président du Conseil européen, Charles Michel, avait lui aussi appelé à davantage de collaboration internationale ainsi qu’à une réforme « urgente » de l’architecture financière mondiale.
« Les pays en développement ont besoin de plus d’argent, privé et public, maintenant. Nous devons aussi nous attaquer au problème de la dette, car nous ne pouvons accepter que les pays aux revenus faibles et intermédiaires aient à choisir entre combattre la pauvreté et combattre le changement climatique. Ils doivent faire les deux et nous devons les soutenir », a plaidé M. Michel, à la tribune.
« Ce Pacte pour l’Avenir envoie un signal fort de confiance que, malgré nos différences, malgré les défis auxquels nous faisons face, nous pouvons et nous voulons travailler ensemble. Vous pouvez compter sur l’Union européenne comme partenaire fort et fiable pour faire de ce Pacte un succès », a conclu le président du Conseil européen.
M. Malick Coulibaly pour Groupe Média Afriquenvironnement.com