M. JOSEPH NYUMA BOAKAI, Président du Libéria, a rappelé que son pays figurait parmi les premiers signataires de la Charte des Nations Unies, en 1945. Il a demandé si, 80 ans plus tard, nous avons vraiment réaffirmé notre foi dans la dignité et la valeur de la personne humaine, selon les termes du préambule de la Charte. Lançant un appel à la reconnaissance des valeurs communes qui découlent de notre unité dans la diversité, il a réitéré l’engagement de son pays envers les objectifs de développement durable (ODD).
Poursuivant, il a évoqué deux plans déployés à l’échelle nationale qui s’alignent sur les ODD. Il a ainsi rappelé le lancement, il y a 12 ans, du programme Liberia Rising, lequel a servi de moteur aux efforts de planification du Gouvernement. Il a ensuite explicité l’agenda ARREST pour un développement inclusif, qui veut répondre aux besoins économiques et sociaux d’une population composée à 60% de jeunes. Pour ce faire, l’accent est placé sur l’agriculture, les infrastructures, la justice, l’éducation, l’assainissement, la santé et le tourisme, a-t-il expliqué, précisant qu’il est conçu pour accompagner la réalisation des ODD au Libéria à l’horizon 2030.
Il a détaillé les engagements de son pays en vue d’améliorer la situation des femmes et des filles. Qualifiant d’urgent le problème de la mortalité maternelle et néonatale dans son pays, il a déclaré vouloir mettre en place une évaluation des services de santé. Il a également salué l’Assemblée générale pour avoir proclamé, cette année, le 25 juillet comme Journée internationale des femmes et des filles d’ascendance africaine. Il s’agit d’une reconnaissance des défis uniques auxquels font face les femmes africaines, a-t-il affirmé. Il a enfin rappelé que c’est de son pays qu’est issue la première femme africaine présidente de l’Assemblée générale, Angie Brooks Randolph, mais aussi la première femme élue présidente d’une nation africaine, Ellen Johnson Sirleaf.
Évoquant les 14 années de guerre civile qui ont touché le Libéria, il a rappelé que son pays jouit de la paix depuis près de deux décennies. Dans cet intervalle se sont déroulées quatre élections démocratiques. En janvier 2024, le pays a franchi une étape historique en passant pacifiquement d’un gouvernement démocratique à un autre, s’est-il félicité. Détaillant les progrès institutionnels accomplis par le Libéria, il a mentionné l’engagement de son gouvernement pour la transparence avec des procédures d’audits, et la mise en place d’un bureau chargé de créer des tribunaux pour les crimes commis pendant la guerre civile, en vue de promouvoir la réconciliation nationale.
Il a ensuite partagé sa préoccupation face à la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest. Réaffirmant l’engagement de son pays à maintenir intacte la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il a fustigé les efforts visant à la désintégrer. « Nous n’accepterons pas que la région soit utilisée pour des conflits par procuration », a-t-il déclaré. Sur le plan mondial, il a relayé l’appel au cessez-le-feu au Moyen-Orient et l’attachement de son pays à une solution à deux États entre Israël et la Palestine. Qualifiant la guerre en Ukraine de menace pour la paix et la sécurité mondiales, il a appelé de ses vœux une solution pacifique qui respecte l’intégrité territoriale du pays. Enfin, il a rappelé la candidature de son pays au siège non permanent africain du Conseil de sécurité de l’ONU en 2026 et prié les États Membres de lui apporter leur soutien.
Réalisé par M. Malick Koulibaly pour Groupe Média Afriquenvironnement.com