Allocution de Son Excellence M. Volodymyr Zelensky, Président d’Ukraine à la tribune de l’ONU.

NEW YORK, NEW YORK - SEPTEMBER 25: Ukraine President Volodymyr Zelensky addresses world leaders during the United Nations General Assembly (UNGA) at the United Nations headquarters on September 25, 2024 in New York City. World leaders convened for the General Assembly as the world continues to experience major wars in Gaza, Ukraine, and Sudan along with a threat of a larger conflict in the Middle East. Spencer Platt/Getty Images/AFP (Photo by SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé la Russie, mercredi 25 septembre devant l’ONU, de vouloir frapper des centrales nucléaires ukrainiennes pour provoquer une « catastrophe » et a reçu une nouvelle promesse d’appui « inébranlable » de ses alliés occidentaux.

Alors que la communauté internationale est focalisée sur la situation au Proche-Orient, le président ukrainien se trouve aux États-Unis et aux Nations unies depuis dimanche pour exhorter les dirigeants de la planète à le soutenir dans sa guerre contre Moscou jusqu’à une hypothétique paix, que Kiev refuse toutefois de se voir « imposer ».

Devant la grand-messe de l’Assemblée générale des Nations unies, vêtu de son habituelle tenue militaire et l’air grave, le chef d’État transformé en chef de guerre a révélé des « informations alarmantes de (ses) services de renseignement » selon lesquelles le président « Poutine semble dorénavant planifier des attaques sur nos installations nucléaires et leurs infrastructures ».

La Russie a détruit en deux ans et demi de conflit « 80 % du système énergétique » de l’Ukraine, selon Volodymyr Zelensky, alors que les forces armées russes bombardent quotidiennement ses centrales électriques et hydrauliques. « N’importe quel incident critique sur le système énergétique pourrait conduire à une catastrophe nucléaire. Un jour qui ne doit jamais advenir », a-t-il mis en garde. « Moscou doit le comprendre et cela dépend en partie de votre détermination à mettre la pression sur l’agresseur ».

Le président Zelensky est conscient que le soutien occidental risque de s’essouffler, notamment en raison de la campagne présidentielle tendue aux États-Unis qui pourrait voir le républicain Donald Trump sortir victorieux, le 5 novembre, face à la démocrate Kamala Harris. Car l’ancien président Trump se montre critique sur le soutien américain à Kiev.

L’administration Biden conduit depuis plus de deux ans une large coalition internationale d’appui militaire et financier à l’Ukraine, et a annoncé mercredi débloquer 375 millions de dollars d’aide supplémentaire en sa faveur.

Après son discours solennel à l’ONU, Volodymyr Zelensky a été reçu à New York par Joe Biden et les autres dirigeants des États membres du G7 qui lui ont « réaffirmé (leur) soutien inébranlable à l’Ukraine aujourd’hui et à l’avenir, dans la guerre et dans la paix », selon un communiqué.

Le président démocrate de 81 ans a confirmé qu’il annoncerait jeudi à Washington une « batterie de mesures destinées à accélérer le soutien aux forces armées ukrainiennes ». C’est là que Volodymyr Zelensky présentera à Joe Biden et au Congrès les détails de son « plan de la victoire » visant à mettre fin à l’invasion russe commencée le 24 février 2022. Pour le président ukrainien, il s’agit que Kiev puisse négocier en position de force.

Lors d’un entretien bilatéral mercredi à New York, le président Emmanuel Macron a « souligné le soutien de la France au plan de paix » de son homologue ukrainien, selon l’Élysée.

À la tribune de l’Assemblée générale, le chef de l’État français a salué la « résistance remarquable » de l’Ukraine et promis que Paris ferait tout pour qu’elle « tienne bon ». La France continuera « de lui fournir des équipements indispensables à sa défense », a assuré Emmanuel Macron.

Au moment où Kiev veut convaincre les Occidentaux de la laisser utiliser des missiles de longue portée contre le territoire russe, le président Poutine a fait état d’une proposition de changement de la doctrine de recours à l’arme nucléaire par Moscou. Il s’agirait de répondre à « l’agression de la Russie par un pays non nucléaire mais avec la participation ou le soutien d’un pays nucléaire », a lancé le président russe lors d’une réunion télévisée de son Conseil de sécurité.

Dans ce bras de fer diplomatique, Volodymyr Zelensky a prévenu que les Ukrainiens n’accepteraient « jamais » un éventuel accord de paix avec Moscou qui leur soit « imposé » par les grandes puissances. « Il ne peut y avoir de paix juste sans l’Ukraine », a-t-il affirmé.

M. Malick Coulibaly pour Groupe Média Afriquenvironnement.com

Sourcewww.afriquenvironnement.com
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